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L'espèce humaine
L'espèce humaine
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12 février 2008

La porte est fermée. Le silence pèse. Derrière la

nosferatu2

La porte est fermée. Le silence pèse. Derrière la porte, des voix murmurent et se confient doucement. Un mouvement de ma part fait craquer le banc de bois sur lequel je suis assis. Seul dans le couloir, les yeux rivés vers le sol, mes oreilles n'entendent plus. On m'a oublié. On ne se décide pas à venir me parler. Pour me dire quoi? Que par cet acte plus rien ne me retient ici? je gratte le sol du bout de mes doc's. Qu'est-ce que cela peut faire? Je suis toujours étranger. Je relève la tête et m'appuie contre le mur. Ils sont capables du pire, pourquoi pas de cela. Mon coeur ne s'affole pas, mais mon esprit est soucieux. Je me passe une main dans les cheveux et remarque un carreau fissuré tout près de moi. La fissure est une frontière. De quel côté suis-je? La porte soudain s'ouvre. Pas entièrement, mais je me suis quand même levé. On reste dans l'encadrement de la porte, le buste tourné vers l'intérieur. Un échange de paroles et la porte se referme. Je me rassoie. Mes nerfs se relâchent un peu. Mes mâchoires se décontractent. La peur sans doute. La peur de quoi? Je sais ce qui m'attend. Je pense subitement que j'ai oublié de remplir la gamelle du clébard. La porte s'ouvre de nouveau. Je ne me lève pas. Pas cette fois. Pas pour eux. On m'adresse ce genre de regard que même un chien ne mérite pas et on me fait signe de venir. Je me lève. Pour eux. Alors j'entre dans la pièce. Il fait chaud, mais j'ai froid. J'ai mal au ventre.

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