Toi tu n'aimes pas la vie. Depuis toute petite. La vie non plus ne t'aime pas. Faut dire qu'elle s'acharne par moment, et toi t'en as fait les frais. Pourtant tu l'as faite cette route. Elle avait l'allure d'une vie mais ce n'en était pas une. Tu as vite compris que ce que tu vivais ne pourrait en aucun cas te laisser sans rien. Ca allait se répercuter, sur ta vie de femme. T'as réussi pourtant, à porter tout ça et à continuer.
Lui, tu l'as jamais oublié, 17 ans après, tu pleures encore, quand j'suis pas là pour pas qu'j'te vois. Et quand j'te vois, j'en crève.
Tu ne peux pas oublier ce qu'est le bonheur puisque tu ne l'as jamais connu. Le vrai, celui qui laisse des traces quand il passe. Pourtant tu ne laisses rien paraître. Tu n'es pas de ceux qui laissent la tristesse envahir leur visage. Mais les yeux ne mentent pas. On peut être malheureux, mais gai, c'est grâce à toi que j'ai apprit ça.
Tu es sans aucun doute la personne la plus forte que je connaisse, et la femme qui me marquera tout au long de ma vie.
Tu ne liras pas ça, non, et tant mieux. Même si je sais que tu sais. Que sous mes airs de simplet et de naif, je comprends. Tu n'aimes pas la vie, je le sais, et ça ne me donne pas envie de l'aimer. Mais je ne peux pas ne pas l'aimer, je n'en ai pas encore l'âge, et je n'ai encore rien vu d'elle.
Tu es excessive en tout, mais qu'aurais-tu fait si tu ne l'avais pas été?
Je suis si grand à côté de toi, et je me sens si petit. Tu commences à savoir comment je vois la vie, je sais que tu t'y retrouves. Je sais que tu ne le veux pas.