"Il en faut peu pour être heureux". Balou
Il en faut tellement peu, parfois. Tellement peu qu'il en faut encore tellement peu pour que le tellement peu d'instant heureux se transforme en un moment de doute. Tout s'écrase. Tout s'arrête. Sur cette peau sale, le soleil s'étale en liqueur de mort. J'y crois pas à ça. Quoi? à quoi? à ça. Moi, moi je suis rien.
Je n'aime pas être aimé, pas par eux. J'aime être ignoré, pas par toi.
J'ai peur de la vie, elle me dévore.
Je ne sais pas quoi faire pour m'enfuir et ne pas m'évanouir.
J'ai de plus en plus de souvenirs marquants mais qui m'emmènent vers le néant qui veut me dévorer comme dans mes rêves inanimés, le pouvoir de rigoler adapte mes tercets.
J'aime les oranges pressées mais déteste la pression, elle entraîne la mort et la dérision.
Vous serez toujours bloqués devant une paroi qui est moi car vous n'êtes rien d'autre que moi. J'ai le grrrr dans mes dents. Je ne peux pas tout dire car je dois mourrir comme tous les êtres qui s'évanouissent pour en finir à la vie. Mais avant je voudrais libérer mon corps de mon odeur de manque. Les mots ne suffisent pas, ni les lettres, ni les phrases. Pas même toi. La vitesse puis la vieillesse. Celui qui craignait le jour et redoutait la nuit. Celui qui écrivait et lisait sans cesse. Celui qui ne pensait qu'à son pays, tout le temps. Celui qui jouait la comédie mais dont le coeur était vrai. Comme tout s'achève avant même d'éclore. Comme tout ça sent la poussière et le sang couleur miel. Mange ton sucre couleur pistache. N'oublie pas qu'à chaque bouffée, c'est ton manque que tu combles, c'est ton manque que tu renforces.
Tout ça c'est ridicule. Vas y, Mange ton sucre.. Couleur pistache.
Cette phrase en russe qui m'observe à chaque lecture, elle tient sa vie, la mienne. Ton alcool de mensonge, ton vomis de passion. Tout ça, je sais plus. Les mains pleines de foutre. C'est ton chemin qui sent le pus. Et cette vie, ornée de plaisirs fétiches. Cette pile d'idée poussiereuses, qui véhiculent la détresse. Cette MST sur patte, qui respire, ces croûtes qui parlent, ton oeil qui semble aimer la bile. Ces seringues qui crachent ton plaisir. Mange ton sucre, couleur pistache..
Photo : Immacule . 29/08.06
Deviantart : http://immacule.deviantart.com/